Par : Nathalie Marie
C’est le Mois de la sensibilisation à l’adoption et le Mois de la sensibilisation au diabète, et mon histoire touche aux deux.
À l’âge de 6 ans, je suis devenue une enfant confiée en famille d’accueil. Mon monde a changé de façons que je ne pouvais pas comprendre à l’époque — de l’incertitude et de la perte à l’immense cadeau d’une nouvelle famille, d’un dernier nouveau nom, et de la sécurité d’avoir été choisie. L’adoption n’a pas effacé mon histoire — elle y a ajouté de l’amour et un sentiment d’appartenance.
J’ai été adoptée à 12 ans, et moins d’un an plus tard, la vie m’a lancé un autre défi : on m’a diagnostiqué un diabète de type 1. Soudainement, l’enfance est devenue synonyme d’insuline, d’aiguilles, de chiffres — et d’un rappel quotidien que mon corps a besoin de soins constants pour rester en vie. Certains jours, rester en vie a été la chose la plus difficile que j’aie jamais eue à faire. Mais je suis toujours là.
Il y a eu des moments où le poids de tout cela — être adoptée, être différente, vivre avec une maladie chronique — semblait insupportable. Mais d’une manière ou d’une autre, j’ai continué d’avancer. Et non seulement j’ai survécu, mais j’ai réussi. J’ai construit une vie dont je suis fière, une carrière porteuse de sens — une histoire que la petite fille sur cette photo n’aurait jamais pu imaginer.
Deux parcours très différents — l’un à travers le système de placement familial, l’autre à travers la maladie chronique — m’ont appris une même vérité : la résilience n’est pas quelque chose avec lequel on naît; c’est quelque chose pour lequel on se bat, un jour à la fois.
J’ai appris que la famille, ce n’est pas seulement ceux qui nous donnent la vie — c’est ceux qui restent à nos côtés quand la vie se complique. Et la force n’est pas toujours bruyante — parfois, c’est simplement se présenter pour soi-même, silencieusement, même lorsque le monde semble lourd.
Cette photo de moi enfant me rappelle la petite fille qui ne savait pas ce qui l’attendait — mais qui continuait malgré tout de sourire. Je porte encore son courage en moi. Et parfois, j’aimerais pouvoir m’asseoir avec elle — lui tenir la main, la regarder dans les yeux et lui dire qu’elle va s’en sortir. Qu’elle deviendra quelqu’un de fort, d’accompli, et aimée plus qu’elle ne pourra jamais l’imaginer.
À tous ceux qui naviguent l’adoption, la prise en charge ou la vie avec le diabète — vous êtes vus, vous êtes aimés, et votre histoire compte. 💙
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