HISTOIRES D'ADOPTION : « Nous » sommes les plus chanceux

Par: Susan et John Eisner

Bonjour! Nous sommes John et Susan Eisner. Nous sommes mariés depuis presque 25 ans. John a trois fils adultes (36, 34 et 32 ans) issus d’une relation antérieure. Il a été adopté et ma toute première meilleure amie d’enfance a été adoptée. L’adoption a toujours fait partie de notre vocabulaire, nous sommes très passionnés par l’adoption et savions que nous voulions adopter à notre tour.

Bien que nous aimerions vous dire que le processus est très rapide et facile, nous ne pouvons pas. Tout semblait prendre plus de temps que prévu et l’attente était parfois presque atroce, mais je me souviens toujours de ma mère qui disait « Les bonnes choses arrivent à ceux qui savent attendre » et elle n’aurait pas pu avoir plus raison. Nous avons présenté notre première demande au programme en 2009 et, la même année, avons suivi la formation P.R.I.D.E. (Parent Resources for Information, Development and Education). Notre étude de foyer a eu lieu en 2010 et après une attente de 20 mois, nous avons finalement rencontré notre fille en novembre 2011.

Cette année-là, nous avons reçu le plus beau cadeau de Noël jamais reçu lorsque Cassaundra a emménagé chez nous le 23 décembre. Elle avait 11 ans à ce moment-là.

Aujourd’hui, il est difficile d’imaginer qu’elle n’a pas toujours fait partie de notre famille et encore plus difficile d’imaginer qu’en tant qu’enfant plus âgée, elle risquait d’être sortie du système de placement en famille d’accueil en raison de son âge, de devenir sans-abri, victime de violence ou bien pire. Cassaundra a toujours su qu’elle voulait une famille sûre, stable et aimante que seul un foyer permanent pouvait lui offrir. Elle voulait être adoptée et voulait plus de la vie que ce qu’on lui avait offert.

Aujourd’hui, Cassaundra a 20 ans et elle est en première année à l’université. C’est une jeune femme belle, intelligente et articulée. Elle est inscrite au programme de baccalauréat ès arts et envisage d’obtenir un baccalauréat en travail social. Elle a toujours eu le potentiel de réussir et elle a maintenant l’occasion de le faire. Les gens disent à quel point elle a de la chance de faire partie de notre famille, mais nous les corrigeons rapidement et leur disons que « nous » sommes les plus chanceux. La voir apprendre et devenir la jeune femme spéciale qu’elle est devenue a été pour nous l’une des plus grandes récompenses de la vie.